Hobby Passion – Ted s’investit dans une association a but humanitaire

 

Loin du hobby mais avec sérieux et passion, Ted consacre son temps retrouvé à une association dont il est trésorier « Friends of India »

Ted vient régulièrement dans sa villa des Sénioriales, « pas aussi souvent que je le voudrais, compte tenu de mes activités » regrette-t-il.
En effet, Ted vit une grande partie de l’année en Suisse, à Genève plus précisément et emploie sa semi-retraite à plusieurs activités : ‘Les jeunes de l’Eglise’ où il regroupe des jeunes de la région, anglicans suisses et anglophones, ‘Edge’ une troupe théâtrale pour les ados et ‘Les amis de l’Inde’ association à but humanitaire.

Pour commencer une question rituelle, comment êtes vous venu aux Sénioriales ?
« Avec un groupe d’amis nous voulions mettre en place un village de retraités à Divonne. Nous avions une option sur un terrain et nous cherchions à nous renseigner sur le sujet. Hélène, une amie qui travaillait il y a quelques années dans la même entreprise que moi, habitait déjà aux Sénioriales et nous a signalé le concept. Notre projet n’a pas abouti mais nous étudions encore la possibilité de le réaliser.
J’ai, pour ma part, pris une villa aux Sénioriales de Rochefort où je viens dès que j’ai un moment de libre, ce qui est rare. »

Pourtant vous êtes à la retraite?
« Je ne l’ai pas remarqué ! L’association me prend beaucoup de temps et je suis toujours père de famille avec une grande fille à la maison. De plus, pour moi les arts sont très importants. Chaque premier dimanche du mois j’organise dans ma maison une journée ‘portes ouvertes’ destinée à la musique. Beaucoup de personnes seules participent à ces soirées car elles offrent une grande opportunité pour faire de nouvelles rencontres. Chaque fois c’est entre trente et cinquante personnes qui répondent à mon invitation. Mais l’association ‘Friends of India’ est ma principale occupation.»

Comment vous êtes vous impliqué dans cette association dont vous êtes le trésorier ?


« Je connais très bien Pamela Walsh, la fondatrice de l’association, dont le mari était un ami de longue date.

Pam a fondé en 1974 une école de langues ASC-House à Genève. Elle avait organisé une grande fête pour les 25 ans de son école avec comme invité d’honneur Peter Ustinov qui présidait une association ‘Global Harmony’. Les fonds récoltés à l’occasion de cette fête ont été versés à cette association pour construire une école dans le sud de l’Inde.
Pam est allée en Inde et a été tellement touchée par ce qu’elle y a vu qu’elle a décidé de fonder sa propre association. Ce qu’elle a fait il y a maintenant 11 ans.
Je suis comptable agréé et membre de la British Computer Society, avec une spécialisation en comptabilité des systèmes d’analyse et conception assistée par ordinateur. J’ai donc accepté sans problème d’être le trésorier de l’association. »

Quels sont les buts de cette association ?
« ‘Friends of India’ est une association à but non lucratif. Ses buts sont de lutter contre la pauvreté et de créer des opportunités pour les enfants défavorisés en investissant dans la formation professionnelle, dans l’apprentissage de l’autonomie et le développement des activités génératrices de revenus pour les femmes»


« L’association a un mantra ‘100% des dons arrivent aux projets pour lesquels ils sont versés’. Les frais d’administration sont couverts par les cotisations et par des donateurs qui donnent spécifiquement pour cela. »

Et vous allez souvent en Inde ?


« Tous les ans en janvier ou février pour examiner le bon déroulement des projets. Je fais également le contrôle de la comptabilité. L’association a un bureau à Chennai (ex Madras) qui supervise nos projets sur place. »
A chaque fois nous sommes reçus avec des chants, des fleurs, des danses. Par contre nous devons nous adapter au rythme de vie local, le temps n’ayant pas la même importance en Inde.

Vous avez de nouveaux projets ?
« Nous évaluons tous les ans de nouveaux projets et nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires locaux afin de nous assurer que notre argent est dépensé de la manière la plus efficace avec des résultats qui bénéficient aux plus nécessiteux.
L’année dernière nous sommes allés voir la construction d’un centre destiné aux femmes ayant un handicap physique ou mental. Il manquait un mur autour de ce centre pour les mettre à l’abri des agressions, nous l’avons financé. Cette année nous doterons le centre de toilettes.
Nous allons construire un centre pour les orphelins du sida. Nos partenaires sur place ont identifié une centaine d’enfants marginalisés, souvent sans famille, non admis dans les écoles du fait de leur hérédité. Nous avons créé un hospice et les enfants sont élevés par les frères catholiques. Le futur projet prévoit la construction d’un centre de formation pour leur apprendre un métier. »

Comment ces projets sont-ils choisis ?
« D’abord nous ne travaillons que dans le Tamil Nadu et seulement dans les secteurs d’éducation ou formation des jeunes. Ensuite nous ne finançons que des projets capables de s’autofinancer après une période de trois ans.
Les projets potentiels sont évalués par notre équipe sur place et ensuite à Genève. Si nous les acceptons, nous commençons à leur fournir des fonds »

C’est un travail qui ne s’arrêtera jamais ?
« Le plus difficile est de changer la culture et la mentalité des Indiens, ainsi que celle des entreprises indiennes sur place, vis-à-vis de l’aide qu’ils peuvent apporter aux défavorisés chez eux. Cette approche n’est pas dans leur culture.
Mais les choses évoluent : par exemple nous avons fourni plus de 5.000 poêles dans des crèches pour éviter la fumée des anciens feux ouverts et les problèmes respiratoires qu’ils engendraient. Aujourd’hui le gouvernement indien s’engage à doter lui-même les crèches non équipées et le matériel est fabriqué en Inde. »


« Paradoxalement avec la richesse qui arrive en Inde, les pauvres deviennent plus pauvres car le coût de la vie augmente. Par exemple à Chennain le prix du riz a triplé en un an et les pauvres n’y ont plus guère accès.
Il y a de plus en plus de bâtiments ultramodernes mais, à coté, des bidonvilles. »

Certains diront : à quoi bon, il y a des millions de pauvres à secourir de part le monde.
Je vais vous raconter une histoire : Sur une plage loin d’ici, des milliers d’étoiles de mer se sont échouées. Une petite fille les ramasse une à une et les rejette dans l’eau.
Un passant s’exclame ‘pourquoi faire ça ? Tu n’arriveras jamais à les sauver toutes’.
La petite fille en saisit une, la lance dans l’eau et s’écrit ‘Celle là au moins est sauvée’. »
Toutes les photos de l’Inde sont issues du site www.friends-of-india.org que vous pouvez consulter

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