Chez un apiculteur et visite d’un village de Bassoues

C’est un petit nombre de résidents qui sont venus s’intéresser à l’apiculture, quoique je les soupçonne plus de vouloir déguster le miel. Faisons semblant de les croire.

Notre apiculteur nous reçoit en tenue de travail et nous livre quelques explications tout en nous invitant à stationner dans un tunnel de protection .Nous sommes ainsi aux premières loges.

En liminaire, rappel que l’élevage par l’homme date du 18°siècle mais que la technique de la récolte du miel remonte à la nuit des temps, chasseur-cueilleur, ensuite égyptiens / grecs en connaissaient bien les principes.

L’abeille domestiquée peut redevenir sauvage lors de l’essaimage comme devenir domestique lors de la capture d’un essaim.

Notre interlocuteur commence par enfumer la ruche, technique qui a pour objectif d’occuper les abeilles à ventiler pour dissiper la fumée.

Pendant ce temps l’apiculteur prélève les casiers ou effectue la tâche pour laquelle il souhaite intervenir. Il élève la « noire » plus rustique et une variété issue de croisement pour sa grande qualité de ramassage de pollen, d’où une production de meilleure qualité et surtout de quantité.

Nous avons cherché en vain à localiser une reine.

De fait une colonie se compose d’une reine( qui n’est fécondable qu’en vol , messieurs mesdames…) , des ouvrières , de faux bourdons, de mâles qui meurent une fois le devoir accompli( et oui), de couvain , d’œufs et de larves. Une ruche peut contenir quelques dizaines de milliers d’abeilles. Mais cette charmante abeille

ne vit que 3 mois car elle dépense beaucoup d’énergie pour le bien-être de la collectivité. Il y a quelques humains qui pourraient en prendre du miel, heu plutôt de la graine !

Nos délicates ouvrières fabriquent différents miels aux parfums les plus variés. En effet l’apiculteur loue (?) ses ruches auprès des cultivateurs (colza) des arboriculteurs, les installent aussi en pleine nature (châtaignier, fleurs de montagne… )

Il existe deux sortes d’essaimage : le naturel et l’artificiel. Simple pour le premier puisque dame nature permet la capture de l’essaim. Pour le second l’apiculteur prélève des larves de 3 jours et les place dans le casier. Elles seront nourries à la gelée royale et donnerons sous quelques jours de nouvelles reines et la vie continue. Cette particularité permet aux apiculteurs de multiplier le plus naturellement du monde son nombre de ruches. Mais attention Bruxelles veille alors tout est régenté au grand dam de notre interlocuteur.

Quelques menaces pèsent sur la vie de nos butineuses, Outre le gaucho et autre traitement agricole, est apparu depuis quelques années le frelon asiatique qui détruit les ruches. Des destructions de nid ont bien lieu mais cela reste insuffisant mais nos apiculteurs restent confiants dans l’avenir.

Mais vient le temps de la dégustation et là, je ne vous dit pas, aucun traînard, et quel régal !

Ceci nous ayant mis en appétit nous nous dirigeons vers… le restaurant bien entendu !

Après un bon déjeuner copieux nous visitons Bassoues.et son donjon à 5 niveaux, de 43 mètres de haut et ses 197 marches que nous grimpons comme des cabris ou presque !

La haut nous admirons une vue magnifique sur le village et sa campagne environnante.

La halle,

sous laquelle passe la route, bordée de maisons en colombages

l’église SAINTE MARIE

et, après être passé devant le château,

la basilique SAINT FRIS

sont chargés d’une histoire de près de 600 ans. Cette dernière présente une curiosité en bout de nef centrale, un escalier mène au sarcophage de SAINT FRIS

et à l’extrémité de chaque collatérale un escalier double monte vers la chapelle supérieure.

Au retour quelques têtes brinquebalent sous l’effet de la fatigue, ça ne ronfle pas mais nous n’en sommes pas loin. Voilà encore une magnifique journée à la découverte de notre beau département, à consommer sans modération.

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