Village Gaulois

Le texte qui suit n’a aucune prétention pédagogique, il n’est que le reflet modeste de ce que nous avons retenu lors de cette visite, avec certes, quelques touches glanées sur le net.

Par TOUTATIS

C’est en 1999 que Jean-Luc BLANCHARD avec un puis plusieurs amis, fondus d’archéologie, a érigé cette fidèle reconstitution d’un village gaulois sur une superficie de 9 hectares, qui attire chaque année plusieurs milliers de visiteurs. Ce village retrace la vie quotidienne d’un peuple originaire des rives du Danube ( Bohème,Moldavie, Hongrie ) , les Volques Tectosages ou « peuple qui cherche un toit ».

Les Volques Tectosages sont reconnus comme une population nomade de gaulois de la famille des celtes. Ils s’installent donc dans le sud de la France entre 450 et 58 avant Jésus Christ (deuxième âge de fer)*, et plus certainement du côté de VEILLE TOULOUSE.

Le village a été construit et continue d’être aménagé avec les techniques et matériaux utilisés en ce temps là : terre, bois (châtaigner), chaume, sable. En saison touristique il est loisible de voir les artisans au travail : forge, boisillage, orfèvrerie, dinanderie (travail du laiton et du cuivre)…

Venez, allons découvrir ensemble ce village.

Commençons par longer le fossé toujours sans eau pour obliger l’ennemi à se présenter sous les remparts de faible hauteur. Les morceaux de bois ne sont pas liés pour garder à l’enceinte une souplesse qui la rend très difficilement voir quasiment infranchissable .Ensuite une fois passée la porte nous découvrons une maison, sol en terre battue (foulée au pied) au toit de chaume garni de 1700 bottes de paille .Les toits sont ainsi faits ou sont « posés » comme le nom l’indique. Bien entretenus ils peuvent durer 70/80 ans. La maison se compose en général d’une pièce unique comprenant les ustensiles, les outils et le couchage. Puis nous visitons plusieurs constructions servant à la fois d’habitation et de lieu de travail .

Les Volques Tectosages sont avant tout agriculteurs, ils connaissent les fruits, l’art de la pêche (30% de la nourriture de base), ils connaissaient le labour, donc recherchaient des terres arables pour champs et potagers, La basse-cour, les porcs et les moutons leur procuraient viande, fromage, laine… Les abeilles leur fournissaient le miel Ils cuisaient également la farine d’épeautre pour fabriquer une sorte de pain. Certains pratiquaient la chasse mais pas au sanglier !

Le troc est la principale manière d’échange mais certains d’entre eux battaient monnaie .

Ils étaient aussi des guerriers farouches et contrairement à l’idée reçue ne portaient pas de casque à cornes mais en cuir, n’avaient pas les cheveux longs et surtout partaient au combat souvent nus comme des vers (vêtements gênants au combat) le corps enduit de teinture pour paraitre plus effrayant, montaient des chevaux sellés. Ils utilisaient la fronde dont le projectile faisait des dégâts énormes dans les rangs ennemis , technique apprise au contact des frondeurs baléares. Pas ou peu de prisonniers mais des trophées (têtes tranchées et rapportées en collier autour de l’encolure du cheval).

Comme indiqué plus haut se sont de formidables artisans :la bijouterie, la forge pour les outils et les armes et le bois la poterie sans oublier le tissage et la teinture. La transmission de leur savoir s’effectuait de manière orale surtout lors des festivités pendant lesquelles ils consommaient des boissons aux plantes souvent hallucinogènes. Pendant ces fêtes officiait bien évidemment le druide.

Les Volques Tectosages honoraient près de 400 divinités dont certaines dans des » temples » clos en plein air mais ne les représentaient jamais sur les statuettes car par définition elles étaient invisibles. La fête du gui reste symbolique par le fait qu’il s’agit d’un végétal en vie en hiver à l’époque de sa célébration.

La machine à remonter le temps nous a transformé en gaulois durant un après-midi et peut-être pour certains permis de rêver à « ce bon vieux temps » narré par Underzo et Goscinny bien qu’il n’y ait aucun rapport entre cette époque et la BD et puis, nous avons surtout eu un guide formidable grâce auquel nous n’avons pas vu passer le temps. Merci à lui pour cette merveilleuse après-midi.

* C’est en 52 avant JC que Vercingétorix (grand roi des braves) est battu à Alésia par les armées romaines et se rend à César. Une version un peu différente des faits est proposée par des historiens de l’époque.

Texte d’Alain et Gersou

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